Colette Boulard
Au sujet des Exposés de Creac'h-Euzen
Je suis allée jusqu’au bout de la lecture : livre impossible à lâcher !
J’ai eu un peu de mal, au début, avec l’organisation des différents chapitres, puis l’ai comprise. Ici, sans avoir tout lu finement, notamment chaque notice concernant les nombreux enfants listés et suivis, j’ai lu l’ensemble de l’ouvrage et j’y ai beaucoup appris.
Je sais que j’y reviendrai ponctuellement car l’étude vraiment intéressante mérite la relecture pour mémorisation plus approfondie de sujets. Celle-ci est aidée, justement, par les thèmes des chapitres. Le suivi de quelques adultes et gestionnaires clefs est des plus instructifs, mettant en lumière le contexte de l’époque et du lieu.
Par suite, et avec le décalage qu’il faut néanmoins garder, ce travail éclaire sur ce qu’ont pu vivre d’autres hospices, ailleurs, tout au long du XIX ème siècle.
Voilà. Je voulais vous redire mon intérêt, une fois achevée la lecture de votre livre
Patrick Belly
Au sujet des Hors-la-loi en Bigoudénie
Colette Boulard
Au sujet des Exposés de Creac'h-Euzen
Catherine Delahoche
Au sujet des Hors-la-loi en Bigoudénie
J ai lu votre livre avec grand plaisir et grand intérêt. J'ai beaucoup aimé la "vie" dont vous avez su étoffer vos personnnages, en le situant dans leur milieu, leur famille, dans leurs travers. Cela rend les récits très vivants et très humains, au delà des simples transcriptions de faits divers, tels que les registres et sans doute les journaux d'époque peuvent les condenser.
Je pense que vous avez du partir de faits divers parus dans les journaux d'époque , mais après, comment avez vous fait ce travail de journaliste ? Je serai curieuse de connaitre le fil de votre travail, votre méthode....
Comme vous citez vos sources, je me rends compte du temps incroyable que cela a du vous prendre de reconstruire ces histoires, les rédiger pour leur donner vie et leur donner de la vie.
Je vous ai lu avec "avidité", allant d'histoire en histoire avec impatience.
Je concluerai en disant qu vous avez su donner dans ce livre, tout le sel de la lecture, celui qui passionne et qui ouvre l'imagination en créant mentalement les décors, les personnages , comme un film qui est projeté dans la tête, derrière les yeux qui lisent.
.Bernard Charon, historien
Au sujet des Hors-la-loi en Bigoudénie
Une fois encore, Pierrick Chuto nous surprend par la manière dont il perçoit l’humain, avec ses moments de bonheur et les autres, parfois semés de rencontres avec des personnages – En Bigoudénie, mais ce pourrait être ailleurs – sans scrupules, meurtriers par jalousie ou qui vivent très mal car ils ont « ce rapport de compétition (qui) perdure chez la personne adulte [1] ». Ils ont « l’impression que les autres ont plus qu’elle (ou que lui) ». Ils ne supportent pas l’injustice qui leur est faite.
Chacune de ses phrases redonne vie à des victimes et à des bourreaux. Si vous avez déjà lu Les exposés de Creac’h-Euzen – les enfants trouvés de l’hospice de Quimper au XIXe siècle – vous aurez constaté que chaque page est une tranche de vie, avec sa noirceur, sa couleur et sa tendresse. Le relâchement des mœurs, la vie dépravée, les infanticides, mais aussi la dure vie quotidienne, le désespoir, la dépression, l’alcoolisme, les pulsions incontrôlées, la violence… tout cela se retrouve dans le dernier livre de Pierrick Chuto.
Le fin connaisseur du reuz, des rouges et des blancs, des républicains que la religion insupporte et des dévots qui s’étranglent dès qu’ils entendent le mot République, nous montre, une fois de plus, que Pierrick aime sa Bretagne et les Bretons.
J’ai personnellement connu la Bretagne – je n’avais pas 3 ans et c’était l’exode en 40. Nous étions arrivés à Melrand, petit village du Morbihan. Mes souvenirs sont vagues mais ils sont complétés par ceux de ma mère et de Michel, mon aîné (il a pris ses 11 ans à Melrand). Les Bretons ont été très accueillants, soucieux de faciliter au mieux notre séjour contraint.
Lisez ce livre de Pierrick Chuto. Malgré la noirceur de chacune des « affaires », on sent l’humaniste qui sait croquer des situations improbables et si bien décrire l’âme des humains.[1] / selon Catherine Raverdy, psychologue clinicienne.